C’est loin Walmart !

Le week-end… Ah, ça fait du bien de se dire ça le vendredi soir. Qu’on a fini la semaine, et qu’on va pouvoir se reposer… Ah, non ? Pas cette fois ! En effet, il y a un emménagement à réaliser, encore un changement d’environnement -en principe, cette fois, le dernier !

Journaux

Avant de parler déménagement, un petit point sur les canards locaux, en partie inspiré par Janet (que je remercie encore 1000 fois pour son accueil impeccable, sa chaleur et son chien !!). Les USA sont grands et donc difficiles à couvrir par un seul quotidien national comme le sont par exemple Le Monde ou Le Parisien chez nous. Cela dit il existe quand même des grands quotidiens nationaux dont le New York Times (dont vous avez entendu parler ces derniers mois…) ou USA Today,  et ils ont des déclinaisons locales. Ici c’est à l’échelle de Fort Collins ou Denver.

Il y a aussi la presse locale, le Coloradoan, et la presse étudiante, le Collegian. Le contenu n’est pas de haute voltige, on pourrait comparer ces journaux à l’Est Républicain ou La Provence « Tapie-Matin ». Par exemple, on parle du nouveau stade des Rams de CSU, inauguré la semaine dernière, qui est grand, grand, grand… (je ne sais pas s’il n’y a pas autant de places qu’au Vélodrome version 2014 !).

En fait ça ne change pas beaucoup de la France, sauf que c’est écrit en anglais. Mais on peut aussi trouver de la presse étrangère dans les kiosques à journaux de l’université.

D’ailleurs… avant d’arriver aux US, j’avais déjà dit à ma soeur de changer l’adresse de mon abonnement au Canard enchaîné (ayant quitté la Suisse, il fallait bien le faire arriver quelque part…). J’avais donné l’adresse de l’université, et du coup, en raison du volume de courrier que j’avais reçu avant mon arrivée, il a été institué une boîte aux lettres à mon nom au labo, pleine à mon arrivée !

Je préfère manger à la cantine…

Enfin une cantine correcte ! J’ai fini par la trouver, cette maudite cantine. Elle se trouve à 800 mètres de mon bureau, ce qui fait une distance tout à fait raisonnable vu la taille du campus, et l’on y mange, disons, sainement si l’on veut.

Une chose étonnante dans cette cantine est son principe de fonctionnement. Lorsque vous arrivez, vous payez 12.50 USD d’emblée, et vous allez ensuite vous servir, autant que vous voulez, de ce que vous voulez ! Il y avait le premier jour où j’y ai mangé, au stand légumes et grill, des poutines, du riz, des courgettes, des lasagnes au boeuf, des coeurs d’artichaut. Bref, c’est autrement plus sain que les sandwichs ou burgers…

Pis encore : en dessert, vous vous faites ce que vous voulez : des glaces, des gaufres (c’est vous qui versez la pâte et vous tartinez le bon Nutella bien coulant et rempli d’huile de palme dessus !). Miam! Ce midi (lundi) c’était carottes, haricots verts, escalopes de poulet, pas trop dépaysant comme plat.

Les spécialités américaines, j’en ai goûté une dans un restaurant où Janet m’a accompagné, avec d’autres retraités de CSU (si vous n’avez toujours pas fait le lien, CSU = l’université d’état du Colorado). Des gens, ma foi, fort sympathiques et curieux d’en savoir un peu sur la France (et moi-même curieux d’en savoir autant sur les US !), qui m’ont recommandé un plat typiquement américain, que j’ai accompagné d’une bière brassée à l’université (oui, comme dans certaines grandes écoles et universités françaises !). Un bon régal mais que je n’ai pas photographié…

Emménagement !

Samedi midi, c’était parti ! Il fallait prendre mon nouveau logement, enfin, après une semaine de vadrouille. Janet me conduit donc (et c’est adorable) de chez elle jusqu’à mon logement, où je trouve… un énorme appartement ! En fait, ces appartements sont faits pour que des familles de 3 ou 4 personnes les occupent. Et je suis seul… Avec deux chambres. Je me dis que l’administration aurait pu me mettre en colocation, surtout que les deux chambres sont séparées et ferment indépendamment… Ça aurait permis de diviser le loyer, d’une part, et d’autre part, pour moi de ne pas vivre seul.
En Suisse je trouvais parfois pesante l’absence de jeunes dans le quartier (à l’exception de mes deux voisins mais que je n’ai pas vu tant que ça finalement). Pour schématiser, ici, je vis dans une résidence entouré de familles complètes ! Je pense qu’une pendaison de crémaillère serait mal vue ici parce que de jeunes enfants vivent là et dorment tôt.

Bref, me voilà donc seul dans un énorme appartement meublé, que je vais aménager dans les jours à venir au fur et à mesure du temps. Mais la première priorité, ça restait quand même de pouvoir vivre au quotidien avec le minimum : de quoi dormir, de quoi manger, de quoi se laver.

Pour dormir, pour se laver, ça allait : j’avais eu la bonne idée de prendre mon duvet, qui ne m’a pour ainsi dire servi que chez moi, un comble ! La pharmacie est déjà pleine de produits d’hygiène, tout va bien de ce côté. Par contre, la nourriture est un point plus délicat.

« Vous pouvez m’indiquer où se trouve l’Intermarché ? »

Je rigole, il n’y a pas d’Intermarché ici. Je vais essayer de demander à quelqu’un mais il risque de me faire les gros yeux en ne sachant pas ce que je raconte. Non, ici le supermarché s’appelle Costco, Walmart, King Soopers… Pour remplir mes placards à pas trop cher, je me rends chez King Soopers (notez que je me fous des règles relatives à la pub ici). Janet m’y avait emmené, je savais donc où ça se trouvait, et ce qu’on y trouvait.

Alors, il faut savoir que lorsque vous louez un meublé ici, comme certains en France, il n’y a pas de vaisselle. À vous de vous débrouiller pour l’apporter. J’espère donc en trouver chez King Soopers… peine perdue ! Impossible de faire main basse dans cet immense supermarché, sur ce genre de produits. Pour manger les premiers jours, j’achète donc de la vaisselle en plastique. Par contre, je trouve quand même une casserole et une poêle.

Je rentre sur les 5 kilomètres (!!) séparant le supermarché de mon appartement, et me mets aux fourneaux. Il y a des saucisses au frigo, du céleri à faire cuire, des tomates pour préparer en salade… De quoi bien manger le premier jour. Sauf que… la cuisinière ne fonctionne pas ! J’essaie tous les boutons, je regarde les branchements, tout a l’air clair. Le reste de la cuisine est alimenté en courant, la hotte aspirante marche, sur le tableau électrique tout me semble en ordre. Je conclus donc que la cuisinière est défaillante. Du coup, le premier soir, c’était salade de tomates et puis c’est tout…

En fait, je suis allé aujourd’hui voir la réception pour leur signaler ça et leur remettre l’état des lieux entrant, et le gars m’a dit de regarder les fusibles. Bon sang, mais oui ! Stupidement, j’ai oublié que le tableau électrique ici fait contact avec des fusibles… Le fusible de la gazinière était sorti de son emplacement pour ne plus faire contact. Je l’y mets et… ça marche ! Ce soir j’ai donc mangé chaud et ai pu cuire les saucisses. Et pour demain matin, il y aura du café chaud.

Walmart…

Il y a d’autres épiceries plus proches que King Soopers mais il faut reconnaître que les supermarchés sont particulièrement éloignés de la résidence où je suis, du moins à pied (environ 5 kilomètres). C’est un peu comme quand j’étais à Ker Lann, sauf que là, je suis « en ville »…

Je suis aujourd’hui allé au Walmart pour m’équiper en vaisselle de base, le minimum, et en draps et couvertures. Une fille du labo m’a dit qu’il y avait un bazar à l’université, j’irai y chercher quelques meubles, une télé ou une radio s’il y a (pour avoir un peu de bruit d’ambiance) et des ustensiles de cuisine, je verrai bien ce que je trouve et comment je peux le transporter jusque chez moi.

Le Walmart est aussi loin que le King Soopers ! Alors quand je suis revenu avec mes sacs contenant assiettes, oreillers et tout le bazar, me promenant dans la ville chargé comme une mule, imaginez la tête des passants… Bon, je n’ai pas honte (sinon je n’aurais pas raconté ça ici !). Mais sans voiture, ça fait vraiment loin le Walmart. Et y aller à pied relève du danger ! Vous êtes au bord de la Mulberry Street, véritable autoroute urbaine à 2×2, parfois 2×3 voies… Heureusement, pas besoin de traverser, je n’oserai jamais vu le trafic. D’autant plus que les passages piétons ici sont loin d’avoir la priorité : il y a un carrefour où pour passer, j’ai attendu près de 2 minutes 30, et pendant ce temps-là une même avenue avait le feu vert. Il est donc temps de faire comme tout le monde et trouver une voiture. Je me renseignerai cette semaine sur le permis de conduire…

Delanoë, où es-tu ?

Pour me déplacer, je peux utiliser le bus. C’est bien, mais ça ne couvre qu’une toute petite partie des déplacements que je suis amené à effectuer. Pour le reste, vous aurez compris ma petite référence à l’ancien maire de Paris lorsque je vous dirai qu’il y a un service de Vélib ici… Alors, ça ne marche pas comme le Vélib à Paris puisqu’il ne faut pas de passe Navigo pour l’utiliser. Il faut par contre installer une application, qui a besoin de tout le kit du parfait traceur : votre smartphone doit savoir vous géolocaliser, communiquer en Bluetooth avec un module sur le vélo, être connecté à Internet en permanence. Et, bien sûr, un numéro américain.

Vous me connaissez, je n’aime pas trop les applications… Mais je n’ai pas de vélo et je ne suis pas très partant pour en acheter un, car il est dur de se le faire reprendre (c’est la raison pour laquelle j’ai évité l’achat par le passé). En effet, je ne serai pas là à la rentrée prochaine et c’est là que les vélos s’achètent. Donc, je préfère utiliser le Vélib… qui fonctionne tout bien malgré les travers de l’application !

L’inconvénient, c’est que vous ne pouvez pas aller faire vos courses pour la semaine avec et revenir. Le panier à provisions n’est pas assez grand pour ça. Mais par contre pour aller à la fac le matin, c’est parfait ! Une station est située à 100 mètres de chez moi, et une autre à 100 mètres de mon bâtiment sur le campus; il faut moins d’une dizaine de minutes pour effectuer le trajet.

Comme il va être l’heure pour moi de dormir, je vous mets une petite photo du lit maintenant fait… À bientôt !

Bonne nuit !

 

 

Des cornichons, de la moutarde, du pain du beurre….

Aujourd’hui encore, comme vous l’indique le titre, il sera question de nourriture… mais pas que !

C’est donc mon quatrième jour à l’université qui s’achève, et j’ai pu y prendre quelques repères. Mais avant d’y venir, je vais revenir sur la grande question de lundi dernier : le logement…

J’irai dormir chez vous

Il faut varier un peu les plaisirs, la dernière fois j’avais mis le titre d’un film, cette fois celui d’une émission télé ! (Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est sur France 5…)

À l’immigration de l’université, j’étais allé demander un logement. La dame qui m’a accueilli a passé moults coups de fil, et ça a payé : le soir même, à l’auberge de jeunesse, je recevais un e-mail m’indiquant que quelqu’un était prêt à m’accueillir. Comme je n’avais réservé qu’une nuit en auberge, je verrai donc mon hôte le lendemain.

En attendant, j’échange par mail avec, et remercie le service des relations internationales pour avoir retournée leur inépuisable carnet d’adresses -et je les remercie encore ici.

À l’auberge (appelée hostel en anglais, notez bien hostel et pas hôtel -si vous ne comprenez pas la différence, votre chéquier la comprendra !), chacun se fait à manger, et peut aller faire des courses. Il y a de la place dans le frigo ! On trouve le matin du café pour le petit-déjeuner, mais le reste, il faut se le faire. Le soir où j’y suis arrivé, je n’avais pas de courses faites ! J’ignorais même où se trouvait le supermarché le plus proche.

Sweet or spicy ?

C’est donc sans la moindre connaissance du quartier que je suis parti en vadrouille chercher à manger… Mon seul repère a été le fait que comme j’étais dans une rue dite « East », en remontant celle-ci j’allais vers l’ouest; une des rues de la ville est telle que celles qui partent à l’ouest à partir d’elle sont dénommées « West »; celles vers l’est, « East ». En remontant vers cette allée centrale, je suis tombé sur une petite zone commerciale avec une station-essence, un Taco Bell (oui, encore), un bistrot mexicain, et une autre brasserie à burgers. Je suis là pour découvrir, je vais donc manger mexicain ! J’entre et demande l’un de leurs plats à base de poulet (qui constitue la quasi-totalité de la carte), avec une bière brune. Le serveur me demande si je souhaite la sauce « sweet » (douce) ou celle « spicy » (épicée), ce à quoi je réponds « spicy » pour faire le malin. Si vous tenez à votre estomac, ne m’imitez pas….

Attention, le contenu est épicé…

Dans l’assiette, il y a le plat avec salade (j’avais le choix entre salade ou un autre plat épicé), en fait c’est un club sandwich… Ici j’ai l’impression que tout ce qui se mange finit entre deux tranches de pain. Notez les deux suppléments de sauce, piquante et mayonnaise. Il y a déjà de la piquante dans le sandwich, mais le supplément est là pour calmer les brûlures -on soigne le mal par le mal…. La mayo est quant à elle là pour la salade.

Ma faim de 19h m’ayant rattrapé, et avec la bière pour soulager la bouche… je mange quand même tout le plat !

Finis ton assiette !

Conclusion, les mexicains ne rigolent pas avec les épices !

College guys

Mardi matin, la réception de l’auberge n’est pas encore ouverte quand je m’en vais. Je leur laisse donc les clés dans la boîte à clés prévue à cet effet; j’espère qu’ils ont pu prélever sur ma carte bleue, car en entrant, à part me demander s’ils peuvent le faire, ils ne m’ont pas demandé la carte elle-même ni du cash… Par acquis de conscience, je laisse un mot accroché sur le porte clés contenant mon mail au cas où (je ne laisse pas mon téléphone car ce jour-là, ils n’auraient pas pu me rappeler…), leur indiquant que je suis à l’université et donc que je peux revenir assez rapidement en cas de pépin. À l’heure qu’il est, je n’ai rien reçu de leur part… ce qui doit vouloir dire qu’ils ont bien mon argent.

À la sortie de l’auberge, il y a une carte des brasseries, au cas où vous ne sachiez pas quoi faire !

La journée de mardi se passe, je rencontre mon superviseur à nouveau dans la matinée; cette fois, par contre, je mangerai seul. Faisant la queue dans une cantine (pas meilleure que les autres, pour ne rien vous cacher), un américain devant moi vient taper la discute. Il m’apprend qu’il est en Freshman year (c’est ainsi que l’on appelle la première année d’université dans les pays anglo-saxons) et que c’est la première fois qu’il mange là. Sauf que lui, il a déjà passé un mois ici… Où a-t-il mangé les autres fois ? Je n’en saurai pas beaucoup plus sur lui mais il m’aidera à commander ma fajita. Oui, encore un truc mexicain, mais il ne faut pas oublier que le Colorado n’est séparé du Mexique que par le Nouveau-Mexique (et bientôt, hélas, un mur…).

En sortant du déjeuner, quelques stands se tiennent sur la place principale de l’université. Ce sont des fraternités et sororités qui recrutent… Je ne sais pas ce qu’ils font mais ils ont l’air assez populaires. En tous cas on ne trouve pas ça dans les universités françaises…

Feels like home!

J’arrive après ma journée de travail mardi chez ma nouvelle hôte, Janet. Je reçois un accueil très chaleureux, avec un gin tonic préparé en live ! Elle est professeure des universités (professor, il n’y a pas de statut de maître de conférences ici), en retraite de CSU (l’université qui m’accueille). Nous discutons de tout et de rien, je lui raconte mon aventure jusqu’ici aux USA, elle me raconte la sienne. Puis me montre le contenu du frigo et des placards à ma disposition… Et là, quelle surprise ! Du rosé, du Nutella, du pain… Comme en France ! Elle m’explique qu’elle aime beaucoup la Provence pour y être déjà allée. Évidemment, c’est une heureuse nouvelle…

Mon hôte m’explique aussi qu’il y a des endroits où l’on peut acheter de la bonne nourriture, et parmi eux, une boulangerie tenue par des français. Si je les trouve, ils me verront ! D’ailleurs, on a tenté de les trouver… Dans l’annuaire. L’annuaire du Colorado est bien moins épais que les pages jaunes chez nous, mais ça fait belle lurette que je n’ai pas vu de pages jaunes. Internet les a remplacées !

Je passe donc la soirée chez elle et le lendemain, retour au travail, avec cette fois du Nutella dans le ventre, et un vrai café, fait à la cafetière italienne !

J’ai bu mon café là-dedans. Comprenne qui pourra…

Vous comptez sortir de la ville ?

Une chose qui m’a posé problème depuis le début du séjour est le téléphone portable. En effet, comme je vous l’ai déjà dit, impossible de faire fonctionner mon Jolla ici aux USA. Qui plus est sans numéro américain, impossible d’utiliser bon nombre de services en ligne… Comme je vais vivre un an ici, il faut que je m’équipe, je ne vais pas passer l’année à chercher des combines. C’est donc chez AT&T que mes nouvelles connaissances à l’université me recommandent d’aller; AT&T est un peu l’opérateur historique des US, héritage de la société Bell, mais n’a jamais été un opérateur d’État comme le fut France Télécom.

Déjà, il fallait trouver AT&T… Et là le bus m’a servi. Il est gratuit pour tous les universitaires, personnels, étudiants et affiliés ! C’est pratique mais ça reste d’un usage assez limité en raison de la faible amplitude horaire et des fréquences relativement faibles comparées à chez nous. Mais le bus m’a quand même amené au sud de la ville, où se trouve l’opérateur téléphonique.

Une fois chez AT&T, zut ! La personne qui me reçoit m’indique que les téléphones que je cherche (à double SIM, pour pouvoir utiliser mon abonnement français ainsi qu’un américain) ne se vendent pas, les gens achetant un téléphone par abonnement. Qui préfère avoir deux téléphones sur soi ?! Elle me renvoie donc dans une chaîne de magasins qui ressemble un peu à Darty, où je trouve l’unique modèle dont ils disposent et qui a une double SIM. Ouf, c’est trouvé, retour au monde connecté…

Je demande au vendeur un abonnement pour accompagner le téléphone comme on accompagne le boeuf avec des légumes, et la première question qu’il me pose est « Est-ce que vous comptez sortir de la ville ? ». Car si vous sortez, des opérateurs radins n’ont pas installé d’antennes ailleurs que dans les villes et vous ne pouvez pas téléphoner. Comme je sortirai de la ville (j’ai bien l’intention d’aller voir les canyons, non mais !), je prends un abonnement chez AT&T, qui passe « partout » selon le vendeur.

Par contre ce téléphone est tout beau, tout neuf mais j’ai du mal à prendre des photos avec. Il faut dire que ce n’est pas vraiment ce pour quoi je l’ai choisi, mais du coup j’ai peu de photos à mettre ici sur la suite…

Vu à la TV

Je recycle ce slogan qu’on voyait partout à l’heure où le « vu sur Internet » n’existait pas, pour vous parler du campus de CSU. Eh bien, vous n’allez pas être déçus… c’est bien comme à la télé ! Le campus est immense, intègre un stade de foot américain, comporte des bâtiments aux interminables couloirs, et de charmantes étudiantes et beaux gosses. Chaque département a son bâtiment; celui d’informatique est situé tout à fait au centre du campus, c’est probablement le bâtiment depuis lequel on peut aller vers tout autre en faisant le moins d’efforts.

J’ai dit « le moins d’efforts », mais peu d’efforts ne veut pas dire pas d’efforts… car le campus est très, très large : je dirais que la traversée à pied fait plusieurs kilomètres. En voiture, la circulation est interdite sur une grande partie des allées. Donc, pour bouger, tout le monde utilise un vélo ! Ça donne lieu à des parcs à vélo surpeuplés, où chacun rivalise d’ingéniosité pour mettre un signe distinctif sur son vélo afin de le reconnaître. Celui qui pense y arriver avec « J’étais entre un VTT bleu et un VTT rouge », risque d’avoir de légères surprises en voyant le nombre de vélos qui répondent à ce critère !

Il y a un « centre névralgique » dans le campus, nommé Lory Student Center, où vous trouvez presque tout ce que vous cherchez dans le quotidien d’un étudiant : banque, coiffeur, sandwicheries, cafés, accès à la bibilothèque universitaire, canapés, WiFi… et puis les cafés sont des « Starbucks« , je vous en prie ! (Ça fait que votre expresso, vous le payez presque 2.– USD soit le prix suisse, pour quelque chose qui reste un expresso…).

Une chose, il y a peu voire pas de machines à café dans l’université (je n’en ai pas trouvé). Au-delà du fait que l’on ne pourra pas tourner Caméra Café à CSU, le déplacement incite à en boire un peu moins 😉

Bon, j’écrirai la suite ce week-end, j’ai encore pas mal de choses à raconter sur ces deux derniers jours !

The Rams, bud!

Hello everybody !

Après ce long week-end de tourisme, les choses sérieuses commencent enfin à Fort Collins. Désolé, je n’ai pas pris de photos aujourd’hui alors je vais en recycler une.

Ah oui, j’aimerais beaucoup rendre hommage aux personnes à qui j’ai parlé aujourd’hui mais je ne donne pas leur nom sans avoir demandé leur autorisation.

Je suis donc arrivé à l’université ce matin, après avoir laissé ma chambre d’hôtel. Comme ce week-end, pour aller en ville, je demande un taxi… en appelant depuis la réception, et ceci à 7h30 après le petit-déjeuner.

La chambre d’hôtel que j’ai quittée ce matin. Les deux lits en jettent, non ?

Je donne l’adresse au chauffeur : « 1100 Center Avenue Mall », en lui disant que c’était dans le campus de CSU (logique !). Nous nous y rendons et il tourne, il tourne, il tourne (comme son compteur, qu’il arrête au bout d’un certain temps faute de trouver ma destination !)… Pour finalement me lâcher sur un parking assez proche du point central du campus. Je lui dis que je me débrouillerai pour trouver le bâtiment d’informatique; en fait, je fais bien ! Le Center Avenue Mall est entièrement piéton, impossible d’y aller en voiture. Le chauffeur aurait donc pu tourner un moment avant d’y entrer, tous les accès sont bouchés par des plots.

Co-ren-tine ? Co-ren-tam ?

Quand je trouve le bâtiment d’informatique, je cherche immédiatement le bureau de mon responsable. Il n’est pas encore là à cette heure (il faut dire qu’il n’était pas tout à fait 8h15, j’arrive trop en avance comme à mon habitude).

Je lui envoie donc un mail, il me dit d’aller voir la secrétaire du département pour commencer, ce que je fais. La dame est très chaleureuse, elle m’attendait presque ! Je lui explique donc que je viens d’arriver, lui donne toutes mes infos. En retour, elle me donne d’autres infos, et quelques trucs à signer. Par contre… comme depuis le début du séjour, mon prénom d’origine bretonne rend confus les américains. Pauvre secrétaire, le prononcer a été un calvaire pour elle ! Heureusement, elle n’aura pas à le faire tous les jours.

Tout va bien, je suis en règle. Il va donc falloir aller chercher badges, clés, comptes informatiques, et tout le tintouin… En fait, tout ça se fait très vite. En l’espace d’une heure, je me suis inscrit comme Research Scholar (assistant chercheur) et j’ai tout obtenu. Nos universités françaises devraient en prendre de la graine…

Mon responsable débarque lorsque je suis avec la secrétaire. Bingo ! Lui prononce correctement mon nom, et d’emblée. Nous faisons plus ample connaissance, il me montre mon bureau (encore occupé par ma prédécésseure). Il est aussi sympathique en vrai que par mail et téléphone, ça fait plaisir. Il a un cours ce matin-là à donner, je le laisse donc y aller. J’ai encore des choses à régler de mon côté aussi…

Taco Bell ? Subway ?

Ma prédécesseure, une étudiante en Master, me croise quand je descends avec mon responsable. Nous remontons ensemble au bureau, elle me dit qu’elle va me montrer un peu les alentours. Très sympa de sa part !

Tout le monde dans les bureaux alentours fait des choses qui tournent autour de mon domaine de prédilection : l’architecture des processeurs, les compilateurs, les caches, etc. Il devrait y avoir de l’émulation !

La fille qui m’a précédé m’emmène donc au bureau des étrangers, où l’on me dit de repasser à 13h pour une session d’information obligatoire. Promis, j’y serai. Midi, nous allons donc manger dans une des cantines… Et là, eh bien… Euh….

Il y a dans le hall central de l’université, cinq ou six échoppes qui constituent une même cantine. On y trouve Taco Bell, Subway, un truc qui fait des burgers, une échoppe chinoise, un bar à soupes. Ouf, il y a quand même un truc sain dans tous ces fast-foods, les soupes. J’en prends une avec un tacos (soit dit en passant, pas si piquant que ça…).

Il paraît qu’il y a un bar à salades, un grill / barbecue, et d’autres cantines plus saines que ce truc à fast-foods sur le campus. J’irai les chercher ces prochains jours car je ne tiens pas à tripler de volume et en taux de cholestérol sur quelques semaines…

L’immigration à l’université

13h, je me rends à l’immigration comme convenu. J’y fais la rencontre d’autres chercheurs / post-docs / étudiants internationaux en échange, comme je le suis.

Oui, c’est un échange, alors pas un Erasmus (de toutes façons j’ai grillé mes deux semestres d’échange Erasmus sur mon master à l’EPFL), mais un échange quand même. Il y a des lois particulières qui s’appliquent aux échangés (je vous sens venir, les mauvaises langues, avec « échangistes »… Non, je n’ai pas dit ce mot !), dont:

  • l’interdiction de fumer de la marijuana (qui est légale au Colorado, mais pas pour les J-1)
  • l’interdiction d’avoir une arme à feu (de toutes façons, c’est interdit sur le campus et aussi dans l’appart où je vais vivre, et j’ose vous dire que je trouve cette interdiction plutôt rassurante que contraignante…)
  • l’interdiction de conduire avec de l’alcool (les locaux ont le droit ?)

Bon, fort de toutes ces restrictions données dans un PowerPoint, je remplis les formulaires donnés, et m’en vais. Il reste cependant une épineuse question : où est-ce que je dors ce soir ?

L’auberge espagnole

Tant qu’à être dans le bâtiment voué aux internationaux, autant demander un logement ici. Je n’aurai mon appartement que samedi, alors d’ici là, je dois aller en vadrouille à droite, à gauche. En tous cas je ne veux pas retourner à l’hôtel de ce week-end, trop loin…

Je demande donc au guichet si quelqu’un connaît des auberges ou gens susceptibles de m’héberger. À défaut, j’irai mendier chez les thésards ou étudiants du département. Une vieille dame vient vers moi, m’explique qu’elle est chargée de ça ! Super, je suis à la bonne enseigne.

Nous passons 30 minutes à discuter, elle cherche des gens dans son immense carnet d’adresses de personnes prêtes à en héberger d’autres. Elle semble avoir trouvé quelqu’un mais il faut qu’elle lui téléphone. En attendant, pour être tranquille ce soir, elle me conseille une auberge de jeunesse, que je réserve. C’est depuis là que j’écris.

Cette dame m’explique que certains hôtes recherchent explicitement des étudiants de telle nationalité. Surprenant ! J’étais plutôt habitué à l’inverse, à savoir en Suisse, me trouver face à quelques personnes qui ne voulaient pas héberger de Français chez elles (pour caricaturer, « pas de Frouzes ici, l’UDC va vous faire dégager chez vous à Annemasse bande de racailles ! » [voir ici la pub anti-Annemassiens de l’UDC dans la Tribune de Genève]). Heureusement, tous les Suisses ne sont pas comme ça, c’est un pays rempli de gens bien, mais on voit bien les taches de graisse sur une chemise blanche…

Bon, j’espère que d’ici demain il y aura quelque chose car il est difficile de trouver une place en auberge de jeunesse. Et l’hôtel, à la longue, c’est cher (comptez au minimum USD 100.– la nuit à Fort Collins !).

Petit point sur la nourriture

Une chose dont j’ai parlé dans ce billet, c’est la nourriture. Jusqu’ici, je n’ai rien mangé de très raffiné, il y a peut être dans le coin mais ça ne court pas les rues. McDo, Taco Bell, tout ça vous connaissez, je ne vous fais pas un dessin. Les bistrots américains sont moins cosy que les français, mais font des choses plus correctes. Les restaurants, je n’en ai pas vu pour l’instant.

Hier soir, j’ai mangé une salade chez McDo, la seule que celui-ci proposait. Et j’ai eu une sauce bizarre avec, dont je vous photographie la composition.

La composition de la sauce salade McDo

Un chimiste pourrait-il me rassurer sur le fait que je n’ai pas avalé de produit ayant réduit de 10 ans mon espérance de vie ?

Plus sérieusement, la salade était peu fournie en crudités, il y avait au moins autant de chips mexicaines à l’intérieur que de salade. La sauce était relevée, l’idée était d’avoir une Southwestern Salad (i.e. du Sud Ouest mais pas celui avec les canards, le cassoulet et le roquefort, non, le Sud Ouest avec le Mexique…). Notre roquefort, banni ici, est peut être pourri mais au moins il est naturel.

En parlant de nourriture, ça va être l’heure pour moi d’aller manger avant que tout ne ferme. Je vous laisse donc sur ces bonnes paroles !

À bientôt !