Je pense que des photos valent bien mieux qu’un long discours. Mais comment ne pas remercier pour ce joli week-end, Giulia, Giacomo (qui a conduit seul pendant plus de 20 heures cumulées, la voiture que nous avons louée), et Nicolas !


















Je pense que des photos valent bien mieux qu’un long discours. Mais comment ne pas remercier pour ce joli week-end, Giulia, Giacomo (qui a conduit seul pendant plus de 20 heures cumulées, la voiture que nous avons louée), et Nicolas !
Ah, je vous sens arriver, en écrivant ça, tellement le sous-entendu est important dans cette question. Moi, draguer ? Surtout pas… Non, je ne drague pas ici, je ne sais déjà pas faire en France en langue française, alors ce n’est pas ici que je vais apprendre, dans une langue que je ne parle pas fluidement. En revanche, je sors beaucoup… et il n’y a pas besoin de sortir tard le soir aux US pour qu’on vous parle de soirée; à partir de cinq heures de l’après-midi, vous pouvez dire « tonight ».
Lorsque les journées sont finies, il faut donc occuper les soirées. Certaines choses sont récurrentes -il faut de temps en temps remplir les placards…- mais d’autres bien plus événementielles. En voici quelques exemples.
Vous décelez l’amateur de variétés françaises qui a beaucoup écouté Eddy Mitchell et sa chanson « La dernière séance ». Nagui y est pour quelque chose, au passage… Oui, le cinéma est une activité très appréciée des Américains. Les salles ne sont pas combles pour autant, bien que chaque mardi, vous puissiez bénéficier de tarifs réduits dans certains cinémas de Fort Collins. Avec certains autres membres de mon équipe de recherche, nous y sommes allés deux fois en quinze jours d’intervalle. La première, pour voir « It » (Ça) -un film d’horreur-, la seconde, pour voir « Blade Runner 2049 ».
Bon, je ne vais pas vous mentir, le cinéma aux USA, c’est comme le cinéma en France. Une demi-heure de pub avant le film, des gens mangeant du popcorn ou sirotant une boisson… je comprends mieux que jamais ici pourquoi je ne fréquente pas les salles de l’Hexagone.
Mais précisons un peu. C’est comme chez nous, vraiment? Déjà, les films sont en anglais non sous-titré (ce qui est normal dans un pays anglo-saxon), mais je reconnais que certaines voix amplifiées par des haut-parleurs surpuissants sont parfois très difficiles à comprendre. Dans « It », le coeur de l’aventure est joué par des enfants, qui parlent si vite que je ne comprenais qu’un mot sur deux… Aussi, une autre différence réside dans ce qui vous est proposé à manger. En France, vous avez du pop-corn, et c’est tout. Ici, bon sang, mais quel choix ! De burgers (aux haricots rouges) à poulet frit, c’est tout un pan de fast-foods qui vous sont proposés lorsque vous commandez. Et on vous sert à votre place, s’il vous plaît !
Les fauteuils de cinéma américains sont si larges que vous divisez la capacité d’une salle française par deux, à surface équivalente. Aussi, vous disposez d’un repose-pieds dépliable sur chaque siège, qui vous permet de regarder le film en position semi-allongée. Comme sur votre canapé !
Cette semaine, les anciens de l’université étaient de retour. J’ai l’impression que ni en France, ni à l’EPFL, ce genre de choses ne se fait… Des activités sont proposées tout au long de la semaine aux anciens élèves comme aux actuels, et bien entendu aux chers parents qui viennent -parfois de loin- rendre visite à leur progéniture qui travaille ou a travaillé dur ici.
Pendant la semaine, les activités étaient sportives, avec du volley, du football français, du football américain (hier, samedi), mais aussi dînatoires, festives avec un spectacle humoristique donné vendredi. Je ne vais pas vous dresser la liste complète des festivités proposées, mais il y avait de quoi faire. D’ailleurs, nous sommes dimanche 15 octobre, et ce soir, les étudiants Indiens proposent l' »India Nite »; ce sera l’occasion de voir d’autres traditions -que certains ici connaissent bien mieux que moi !! Il y aura des performances artistiques, et culinaires également.
Une tradition chez les Américains, c’est de défiler. J’ai pu voir deux défilés : l’un vendredi, l’autre samedi. Le premier d’entre eux était le fait d’associations et organisations diverses et variées, comme les clubs sportifs, les fraternités et sororités, la police, les Républicains, la bière sponsor de l’événement ou encore les cavaliers. Le second était plus formel : il s’agissait de la fanfare de l’université. Et quelle fanfare ! Quand l’ENS Rennes se bat, franc après franc, pour obtenir un soubassophone, l’université dispose de dizaines d’entre eux… De très belles filles jouent les porte-drapeaux et les musiciens jouent, ma foi, fort bien. Ce fut un plaisir que d’assister à ces défilés; c’est une fierté pour les Américains que d’avoir fréquenté une université, et ils le font savoir !
Mesdames et messieurs, la fanfare de CSU !
Une activité plus classiquement appréciée des français est le bistrot. Après le travail, une petite bière n’a jamais tué personne, quoique ici, on craint que ça ne soit le cas si vous n’avez pas 21 ans. En France, si vous avez l’air d’avoir 18 ans (voire 16), on vous sert votre bière sans rechigner. Je n’ai d’ailleurs pas souvenir d’avoir été embêté en terrasse en commandant une bière en France… Ici, vous devez avoir l’air d’avoir 50 ans pour qu’on ne vous contrôle pas. Je suis sérieux : des écriteaux le mentionnent explicitement !
Il est donc de bon ton d’avoir sur soi une carte d’identité américaine, facile à lire, écrite en anglais. Celle-ci est constituée par mon permis de conduire. L’État du Colorado refuse de donner une carte d’identité à quiconque dispose d’un permis de conduire, et réciproquement. Vous avez ou l’un, ou l’autre. À savoir que depuis 2014, ces papiers peuvent être obtenus par une personne présente illégalement sur le territoire du Colorado. Pour cette raison, en tant que nonimmigrant au Colorado, je n’ai pas le droit à un permis dit « Real ID ». J’ai le même permis que quelqu’un illégalement présent sur le territoire, floqué de la mention « Not valid for federal identification purposes ». Contrairement à d’autres États, mon permis ne constitue pas une justification de ma présence régulière sur le territoire américain, et je dois donc garder mes papiers français en permanence sur moi.
Revenons au bar. Ou plutôt, à la brasserie. Car oui, les brasseurs vendent directement leur bière, et vous pouvez même aller visiter l’espace où sont fabriquées les bières ! Les deux brasseurs majeurs de Fort Collins sont le New Belgium et Odell’s. J’ai essayé les deux, et ai passé un bon moment à chaque brasserie. D’ailleurs, à Odell’s, assis à une table, j’ai été rejoint par des américains fort sympathiques, connaissant la France; et monsieur était concessionnaire automobile… J’ai donc sa carte, je n’attends que le salaire de l’université pour lui rendre visite !
Une chose particulière dans les brasseries est que vous pouvez essayer les bières. Vous commandez un « flight » (vol), et l’on vous sert une petite quantité de chaque. Décision prise, vous commandez une pinte de celle qui vous plaît ! Il n’y a pas de demis ici, la plus petite taille est la pinte. Et les volumes sont exprimés en onces fluides : vingt onces fluides constituent un demi-litre, attention à ne pas avoir les yeux plus gros que le foie en prenant davantage !
Dans les brasseries, bondées le week-end, sont parfois proposés des petits concerts par des groupes de rock locaux. Le jour où je suis allé au Odell’s, c’était un groupe de Denver qui se produisait. Le rock local est très agréable à écouter !
Si vous ignoriez encore mon goût pour cette substance, apprenez-le là. Elle est légale, de couleur marron à noire, a un goût parfois sucré, parfois amer, se marie bien au café, fait de bons desserts… oui, Charlie est à la chocolaterie ! Il n’est pas aussi dur à trouver que le Charlie que vous cherchez dans les albums auxquels mon titre faisait référence.
Il y a un endroit dans Fort Collins, nommé The Chocolate Cafe, où l’on vous sert quasi-exclusivement des desserts chocolatés. Il y a quelques salades et bruschettas, mais une sélection vraiment réduite. Et puis, à boire, on vous propose des Martinis… au chocolat !
Nous sommes allés -trois thésards de l’équipe et votre serviteur- à cette fabrique à desserts. Et nous nous sommes régalés d’un plateau partagé composé de multiples desserts, chacun plus goûteux que l’autre ! Ce fut un régal, je vous recommande fortement si vous passez par Fort Collins de vous rendre à cet établissement. Pour vous donner envie, voici le plateau auquel nous avons eu droit.
Dans la même veine, à Fort Collins, on trouve de nombreux restaurants spécialisés : thaï, indien, chinois sont certes de la partie, mais il y a aussi des spécialistes du barbecue et du steak. L’un d’entre eux se trouve à côté de chez moi, et je peux vous dire que les quantités que l’on vous y sert permettent de manger à deux !
Ce dimanche, c’était jour de foot. Depuis quatre semaines, une personne que j’ai rencontré à la cantine de l’université -Rachel- me propose d’aller jouer au foot français. Oui, parce que je suis français, je dois savoir jouer… Bon, je lui ai expliqué que mes talents de footballeur étaient équivalents à ceux d’un manchot, mais qu’à cela ne tienne, on joue pour le plaisir. Quatre semaines durant, les matchs ont été annulés; la faute à la météo. Et ce dimanche, enfin ! Il y a eu match.
Les matchs se déroulent à Loveland (CO), une ville au sud de Fort Collins. Le terrain est ce qu’il est : de la vraie herbe, un terrain pas tout à fait plan, pas de vestiaire, pas de douche. Juste un parking, un terrain, deux cages de but. On apporte donc ses ballons, un arbitre vient, on s’échauffe, on tire dans les cages. C’est classique… Et le match commence. Comme certains joueurs, les deux nouveaux venus, mon collègue italien et moi-même, ne sommes pas envoyés de suite dans le match (il y avait déjà onze joueurs par équipe). Au bénéfice de changements, certains pourront aller jouer.
Quatorzième minute, mon équipe encaisse un but. Quinzième minute, une faute est commise par un joueur de mon équipe, proche du gardien adverse. Ce n’était jamais qu’un mauvais tacle. Le gardien, alors saisi du ballon, râle contre le fautif qui n’a pas été vu et jette le ballon à terre. L’arbitre, voyant le geste, siffle contre le gardien et lui adresse directement un carton rouge. Une protestation éclate, une fille de mon équipe quitte le terrain en sanglots (j’ai appris après coup que son frère était le gardien en question). Le match s’arrête là, les équipes et arbitres quittent le terrain. Si je vous avais dit que ce match s’était déroulé à Marseille, vous m’auriez cru ? Voilà le bel esprit footballistique à l’européenne. Mais il est là, aussi, aux USA…
Et voilà donc le match terminé… et je n’ai pas mis un pied sur le terrain ! Rachel convainc certains de rester pour que ceux qui n’ont pas joué puissent toucher le ballon. Nous faisons donc un match plus amical, interne à l’équipe, sur une moitié de terrain. Ça me suffit, je n’en demande pas plus ! Surtout si c’est pour briller comme j’ai brillé, avec mes passes aux adversaires (au sein d’une même équipe, tout le monde a la même couleur de maillot), et contrôles ratés. Je n’ai jamais joué en club, c’est donc excusable… mais j’y ai pris du plaisir. Et j’ai inventé le contrôle du nez ! En effet, alors que je tentais de frapper de la tête, j’ai raté ma frappe et c’est mon énorme nez qui a absorbé le choc du ballon, le renvoyant en l’air, dévié. N’empêche-t-il que le ballon a quand même été reçu par le destinataire de la passe !
Treize heures trente, nous rentrons à Fort Collins. C’est l’occasion d’admirer les Montagnes Rocheuses que nous voyons fort bien depuis la route sur laquelle nous circulons. Depuis le terrain, on les voyait aussi, enneigées…
Voilà, vous pouvez constater que malgré la routine qui s’installe, il y a encore fort à vous raconter !
Sur ce petit air musical que vous connaissez tous, voici l’automne qui pointe le bout de son nez ! Et ainsi, viennent le froid qui s’installe, les pulls qui sortent, les soupes… et puis Halloween, je vous en reparlerai car ici, on le fête !
En l’espace de cinq à six jours, finis les cafés au soleil dehors tant la climatisation du Lory Student Center était forte; finie aussi la bronzette le dimanche sur la terrasse en herbe du New Belgium’s… C’était l’été, tout ça ! Maintenant, on se réfugie à l’intérieur des bâtiments chauffés, et la température excessive de mon appartement n’est plus de trop.
Fait amusant, sur l’autoroute, dimanche dernier, on pouvait lire sur des écriteaux lumineux : « Winter is coming… Truckers, do you have chains ? » (soit « L’hiver arrive… Chauffeurs de camion, avez-vous des chaînes ? »). En lisant ça, je me suis dit qu’on était en septembre, et que c’était donc de la foutaise… Mais en fait pas tant que ça, pour deux raisons.
La première c’est que le froid arrive vite ici car on a un climat continental; il n’y a pas de mer pour servir de thermostat, pas de microclimat. Il y a en outre peu d’averses, ce qui explique le côté un peu « désert du Sahara » lorsque vous regardez les Rocheuses.
La seconde raison, c’est que Fort Collins est en altitude ! En voyant la hauteur des Rocheuses, et sachant que Fort Collins est en plaine, vous ne me croyez pas ? Et pourtant nous sommes à 1 525 m d’altitude. Et il y a de la neige l’hiver, beaucoup, et elle tient, selon les locaux… Peut-être pas autant qu’à Aspen (où je compte bien aller skier un week-end), mais il y aura de la neige. Et puis, l’altitude fait que l’oxygène est plus rare qu’en plaine, et que l’on s’épuise donc plus rapidement. En vélo, je le constate….
Ce n’est pas parce que j’ai quitté la France pour quelque temps que je dois en renier la gastronomie. Bien au contraire ! Aussi, je me suis rendu chez Trader Joe’s, un magasin que l’on dirait ressembler aux Biocoop que l’on trouve en France (et peut être même en Suisse). Yeux fermés sur le porte-monnaie, j’y achète des légumes -qui, entre nous soit dit, sont déjà très chers lorsque non-bio, alors lorsqu’ils sont bio…. -, une baguette (qui avait l’air bien faite), du Roquefort et du Comté (demi-vieux, 6 mois d’affinage minimum). Oui, le Roquefort, l’interdit, le banni, l’objet de l’embargo ! On en trouve maintenant aux US. Me voilà donc reparti le panier plein de bons produits à cuisiner.
Soumettons au banc de test nos deux fromages ainsi que notre baguette. Déjà, commençons par le prix d’achat. J’ai payé sensiblement le même prix pour le Roquefort et le Comté, respectivement USD 5.50 et 5.82 pour une demi-livre, chacun étant vendu USD 11.– la livre.
Avec une petite règle de trois, on en déduit que ça fait USD 24,22 le kilo, soit (au jour où j’écris ce billet avec un taux de 1,025 USD/CHF ou 1.1734 USD/EUR) CHF 23,61, ou 20.64€ le kilo (autant pour les deux fromages puisqu’ils ont le même prix de vente au poids).
Concernant le Comté, je prends pour référence les prix à la fruitière de Pierrefontaine-les-Varans (Doubs), qui affichent 11.00€ le kilo, ce qui fait que le comté est vendu environ deux fois plus cher aux US qu’à la fruitière en direct.
Concernant le Roquefort, ma référence est prise sur ce site, si vous avez mieux -et je sais que c’est le cas- n’hésitez pas à me donner vos prix pour affiner mon estimation. J’ai donc 25,88€ le kilo de roquefort, ce qui fait qu’il est vendu… moins cher qu’en France !
Passons maintenant au goût. J’ai trouvé le Comté trop laiteux. 6 mois d’affinage, c’est du Comté de supermarché. Ça ne suffit pas ! Il aurait mieux valu que Trader Joe’s prenne du Comté plus vieux (dit plus fruité). À la rigueur, on peut le mettre dans une fondue au Comté ou en dés dans une salade de tomates, pour ces usages-là je le pense parfait. Pour déguster, moyennement… On ne peut toutefois pas enlever à ce Comté que l’on sent que c’est du Comté, et pas un fromage sans goût comme le cheddar vendu ici. Par rapport au Roquefort, je suis bien plus satisfait ! Il a presque le même piquant que du Roquefort ramené de Millau par mes chers voisins en France. Tartiné sur la baguette, c’est délicieux ! Là, Trader Joe’s a vu bon. Bref, le Roquefort vaut vraiment le coup ici, quand le Comté le vaut moins.
Quant au pain, la baguette coûte 2.– chez Trader Joe’s, pour un pain croustillant et somme toute bien cuit; c’est honnête. On ne trouvera pas de « baguette du patron » (pardon, « grand siècle« ) comme dans certaines boulangeries françaises en Amérique. Il y a une boulangerie / crêperie française qui propose des pains spéciaux à Fort Collins, je vais aller goûter chez eux ce que ça donne (leur site indique qu’ils sont Bretons et pour cette raison, ils font des crêpes; me feront-ils un kouign-amann ?).
J’ai entendu cette citation (très populaire) tout récemment en écoutant Junior Falcone. Si vous étiez nés en 2001, vous avez dû l’entendre encore et encore sur les ondes cette année-là. Super, une idée de sous-titre ! Et comme il le dit si bien …. je suis allé à la montagne !
Ce week-end intitulé « Week-end in the mountains » (on ne peut plus clair comme titre) était proposé comme week-end d’intégration aux étudiants internationaux par le service des relations internationales de l’université. Je vais tenter de ne pas trop m’étendre dessus, car j’écris à chaud -je viens d’en rentrer. Récit !
Samedi matin, 30 septembre, c’est à sept heures du matin que le rendez-vous est fixé au service des relations internationales de CSU; tout le monde y est, à l’heure; le petit-déjeuner y est offert. Sont proposés bagels, pains de mie divers, confiture, Nutella, café, jus de fruits, et d’autres réjouissances sucrées; bref, un petit-déjeuner à l’européenne ! À huit heures, nous partons, pour arriver à dix heures trente sur le campus de montagne de CSU. Quand je dis montagne, c’est à 9’000 pieds soit 2’750 m que nous arrivons !
Nous sommes accueillis dans un amphithéâtre sommaire situé en extérieur; le soleil étant là, il fait suffisamment chaud pour qu’un pull suffise, disons entre 5 et 10 degrés Celsius. Lourdement vêtu, je me défais de mon gros blouson, des gants et de l’écharpe que j’avais enfilés en sortant du bus en prévision. Ils serviront plus tard ! Le personnel de l’ISSS (services internationaux de l’université) qui nous accompagne se présente, ainsi que les étudiants « mentors culturels« . Ces étudiants avaient à leur charge un petit groupe de personnes et étaient supposés leur faire faire des activités. Il y avait 10 groupes, j’étais dans le dixième. Celui-ci était composé de scholars et leurs familles, et nous étions seulement quatre étudiants à en faire partie. Le fait est que nous quatre sommes aussi scholars du point de vue de l’université car nous n’obtenons pas de diplôme à l’issue de notre visite…
Onze heures, nous nous présentons chacun les uns aux autres dans le groupe. Deux fois, car il fallait faire passer le temps avant d’aller manger… On nous demande donc de raconter notre expérience, une chose qui nous a plu, que sais-je encore ! Puisque chacun évoque son pays d’origine, j’évoque mes régions « d’origine », à savoir Marseille, la Bretagne, et le pays de Vaud… Tout le monde a eu son clin d’oeil. N’ayant pas beaucoup pu profiter des randonnées en terres helvétiques, j’espère le faire ici aux USA !
Midi moins dix, c’est l’heure du déjeuner. Il y a une cantine d’altitude ! Nous y mangeons un repas copieux, composé me concernant de salade à composer soi-même, poulet sauce tomate, pâtes sauce tomate, brocolis (dont il faut demander une double portion pour avoir une vraie ration européenne), cookies. Bref, ça ne sort guère de l’ordinaire. Le cadre en revanche change ! Les montagnes autour du campus sont splendides. Une photo vaut mieux qu’un long discours.
Au passage, lorsque j’ai pris cette photo, il a neigé trois flocons.
Treize heures, c’est l’activité de groupe -l’unique activité par ailleurs dans laquelle les groupes à numéros sont utilisés. Chacun est destinataire d’une petite fiche contenant un thème récurrent des séjours à l’étranger (la langue, les paysages, les coutumes, les transports, etc), ainsi que d’une autre contenant un nom ou un adjectif. Il faut combiner les deux et raconter son expérience. Me concernant, j’ai eu comme thème « Les relations amoureuses » et comme adjectif « silly » (idiot, stupide, imbécile). Le malaise… S’il y a bien un thème que j’aurais voulu esquiver, c’était celui-là. Je me défile et trouve autre chose à dire.
Quinze heures, c’est l’heure des « low ropes ». Là, les groupes sont différents : les animateurs ont avec eux un groupe…. de couleur. Comme dans le métro marseillais dit « bleu » ou « rouge » par les locaux, il y a les groupes « vert », « rouge », « bleu ». Nous aurions en principe dû faire de l’acrobranche à basse altitude. La pluie nous en a empêchés, alors c’est à l’intérieur que nous nous sommes réfugiés. J’étais dans le groupe « vert », avec cette fois plein d’étudiants de mon âge. C’est déjà plus réjouissant…
Nous construisons ensemble un piège à souris sur pilotis, à l’aide d’un crochet. Celui-ci est solidaire d’un anneau sur lequel sont attachées vingt cordelettes. Chaque membre du groupe tire le bout d’une cordelette, et le jeu des forces et des orientations fait que le crochet bouge, s’accroche aux éléments de construction, et les relâche. C’est donc un jeu de collaboration en groupe… Et pour conclure ce jeu, on a droit à un petit débrief -séance de psychologie…
Plus tard dans l’après-midi, suit le dîner à dix-huit heures (oui !), après quoi suit le « Cultural Talent Show » où de petits groupes de personnes du même pays présentent quelque chose (une danse, une musique, un talent). Parmi les choses présentées, les indiens ont très bien dansé -ils le referont le 15 octobre sur le campus et nous sommes invités-, un allemand magicien a avalé des marshmallows en flammes, deux néerlandais ont fait le show… Seul français présent, et seul locuteur de la langue de Molière, je n’ai rien présenté. Bien d’autres avaient assez de motivation pour que je n’y aille pas seul, le spectacle ayant été arrêté à un point horaire donné !
Ont suivi un feu de camp avec marshmallows, ainsi qu’une soirée dansante. Comme il pleuvait, et qu’il était dix heures du soir, j’ai préféré aller dormir.
Dimanche, six heures… Debout ! C’est l’heure de se lever si l’on veut pouvoir prendre le petit-déjeuner et partir en randonnée à 8 heures. Après une douche, je sors pour aller déjeuner et là…
Seuls les lève-tôt ont eu droit à ce spectacle; un étudiant l’a photographié à l’aide de son réflex, je pense que le résultat est meilleur que le mien.
Sept heures, je prends mon breakfast. Celui qui est proposé est composé d’oeufs durs, de bacon, de saucisses grillées, de pain de mie, de céréales (comme des Frosties), de salades de fruits pour qui veut, de gâteaux cuits servis dans de la crème… Je m’empiffre de ces derniers (ils sont vraiment bons !), prends un café, quelques fruits, un muffin, mais pas de saucisse ou d’oeufs durs. Je ne peux pas manger salé à une heure pareille ! Notez que l’on prépare aussi son pique-nique au petit-déjeuner qui n’est servi qu’entre sept heures moins le quart et huit heures. Pas question de traîner !
Partant marcher, je vais probablement avoir un creux à midi, et je prévois un bon pique-nique conséquent : trois sandwichs de pain de mie au jambon, cheddar, salade, tomate, oignons, une pomme, une banane, un paquet de chips, deux paquets de six gâteaux « Oreo » (ce sont comme des mini-BN avec le biscuit au chocolat). Pas d’inquiétude, il y avait assez à manger pour tout le monde !
Huit heures, c’est le départ de la randonnée. Je suis monté pour ça ! Alors, je m’équipe à la suisse, en manteau, pull, chaussures de randonnée, écharpe, gants, et c’est parti. Nous montons en altitude, et pouvons admirer sur notre chemin de magnifiques paysages. En voici quelques-uns.
Eussions-nous emporté des skis, nous aurions presque pu nous en servir pour redescendre !
Nous rentrons vers onze heures trente, et à midi, il est prévu que nous aillions faire de l’acrobranche à plus haute altitude que celle que nous n’avons pas faite. Vu la neige qui tombait sur le campus, c’est annulé… Après le pique-nique (que chacun s’était préparé le matin), nous ne faisons donc plus qu’échanger entre étudiants… en attendant le bus du retour. C’est finalement à dix-huit heures que j’arrive chez moi.
Voilà pour le récit de ce week-end en altitude !