Hello everybody !
Après ce long week-end de tourisme, les choses sérieuses commencent enfin à Fort Collins. Désolé, je n’ai pas pris de photos aujourd’hui alors je vais en recycler une.
Ah oui, j’aimerais beaucoup rendre hommage aux personnes à qui j’ai parlé aujourd’hui mais je ne donne pas leur nom sans avoir demandé leur autorisation.
Je suis donc arrivé à l’université ce matin, après avoir laissé ma chambre d’hôtel. Comme ce week-end, pour aller en ville, je demande un taxi… en appelant depuis la réception, et ceci à 7h30 après le petit-déjeuner.

Je donne l’adresse au chauffeur : « 1100 Center Avenue Mall », en lui disant que c’était dans le campus de CSU (logique !). Nous nous y rendons et il tourne, il tourne, il tourne (comme son compteur, qu’il arrête au bout d’un certain temps faute de trouver ma destination !)… Pour finalement me lâcher sur un parking assez proche du point central du campus. Je lui dis que je me débrouillerai pour trouver le bâtiment d’informatique; en fait, je fais bien ! Le Center Avenue Mall est entièrement piéton, impossible d’y aller en voiture. Le chauffeur aurait donc pu tourner un moment avant d’y entrer, tous les accès sont bouchés par des plots.
Co-ren-tine ? Co-ren-tam ?
Quand je trouve le bâtiment d’informatique, je cherche immédiatement le bureau de mon responsable. Il n’est pas encore là à cette heure (il faut dire qu’il n’était pas tout à fait 8h15, j’arrive trop en avance comme à mon habitude).
Je lui envoie donc un mail, il me dit d’aller voir la secrétaire du département pour commencer, ce que je fais. La dame est très chaleureuse, elle m’attendait presque ! Je lui explique donc que je viens d’arriver, lui donne toutes mes infos. En retour, elle me donne d’autres infos, et quelques trucs à signer. Par contre… comme depuis le début du séjour, mon prénom d’origine bretonne rend confus les américains. Pauvre secrétaire, le prononcer a été un calvaire pour elle ! Heureusement, elle n’aura pas à le faire tous les jours.
Tout va bien, je suis en règle. Il va donc falloir aller chercher badges, clés, comptes informatiques, et tout le tintouin… En fait, tout ça se fait très vite. En l’espace d’une heure, je me suis inscrit comme Research Scholar (assistant chercheur) et j’ai tout obtenu. Nos universités françaises devraient en prendre de la graine…
Mon responsable débarque lorsque je suis avec la secrétaire. Bingo ! Lui prononce correctement mon nom, et d’emblée. Nous faisons plus ample connaissance, il me montre mon bureau (encore occupé par ma prédécésseure). Il est aussi sympathique en vrai que par mail et téléphone, ça fait plaisir. Il a un cours ce matin-là à donner, je le laisse donc y aller. J’ai encore des choses à régler de mon côté aussi…
Taco Bell ? Subway ?
Ma prédécesseure, une étudiante en Master, me croise quand je descends avec mon responsable. Nous remontons ensemble au bureau, elle me dit qu’elle va me montrer un peu les alentours. Très sympa de sa part !
Tout le monde dans les bureaux alentours fait des choses qui tournent autour de mon domaine de prédilection : l’architecture des processeurs, les compilateurs, les caches, etc. Il devrait y avoir de l’émulation !
La fille qui m’a précédé m’emmène donc au bureau des étrangers, où l’on me dit de repasser à 13h pour une session d’information obligatoire. Promis, j’y serai. Midi, nous allons donc manger dans une des cantines… Et là, eh bien… Euh….
Il y a dans le hall central de l’université, cinq ou six échoppes qui constituent une même cantine. On y trouve Taco Bell, Subway, un truc qui fait des burgers, une échoppe chinoise, un bar à soupes. Ouf, il y a quand même un truc sain dans tous ces fast-foods, les soupes. J’en prends une avec un tacos (soit dit en passant, pas si piquant que ça…).
Il paraît qu’il y a un bar à salades, un grill / barbecue, et d’autres cantines plus saines que ce truc à fast-foods sur le campus. J’irai les chercher ces prochains jours car je ne tiens pas à tripler de volume et en taux de cholestérol sur quelques semaines…
L’immigration à l’université
13h, je me rends à l’immigration comme convenu. J’y fais la rencontre d’autres chercheurs / post-docs / étudiants internationaux en échange, comme je le suis.
Oui, c’est un échange, alors pas un Erasmus (de toutes façons j’ai grillé mes deux semestres d’échange Erasmus sur mon master à l’EPFL), mais un échange quand même. Il y a des lois particulières qui s’appliquent aux échangés (je vous sens venir, les mauvaises langues, avec « échangistes »… Non, je n’ai pas dit ce mot !), dont:
- l’interdiction de fumer de la marijuana (qui est légale au Colorado, mais pas pour les J-1)
- l’interdiction d’avoir une arme à feu (de toutes façons, c’est interdit sur le campus et aussi dans l’appart où je vais vivre, et j’ose vous dire que je trouve cette interdiction plutôt rassurante que contraignante…)
- l’interdiction de conduire avec de l’alcool (les locaux ont le droit ?)
Bon, fort de toutes ces restrictions données dans un PowerPoint, je remplis les formulaires donnés, et m’en vais. Il reste cependant une épineuse question : où est-ce que je dors ce soir ?
L’auberge espagnole
Tant qu’à être dans le bâtiment voué aux internationaux, autant demander un logement ici. Je n’aurai mon appartement que samedi, alors d’ici là, je dois aller en vadrouille à droite, à gauche. En tous cas je ne veux pas retourner à l’hôtel de ce week-end, trop loin…
Je demande donc au guichet si quelqu’un connaît des auberges ou gens susceptibles de m’héberger. À défaut, j’irai mendier chez les thésards ou étudiants du département. Une vieille dame vient vers moi, m’explique qu’elle est chargée de ça ! Super, je suis à la bonne enseigne.
Nous passons 30 minutes à discuter, elle cherche des gens dans son immense carnet d’adresses de personnes prêtes à en héberger d’autres. Elle semble avoir trouvé quelqu’un mais il faut qu’elle lui téléphone. En attendant, pour être tranquille ce soir, elle me conseille une auberge de jeunesse, que je réserve. C’est depuis là que j’écris.
Cette dame m’explique que certains hôtes recherchent explicitement des étudiants de telle nationalité. Surprenant ! J’étais plutôt habitué à l’inverse, à savoir en Suisse, me trouver face à quelques personnes qui ne voulaient pas héberger de Français chez elles (pour caricaturer, « pas de Frouzes ici, l’UDC va vous faire dégager chez vous à Annemasse bande de racailles ! » [voir ici la pub anti-Annemassiens de l’UDC dans la Tribune de Genève]). Heureusement, tous les Suisses ne sont pas comme ça, c’est un pays rempli de gens bien, mais on voit bien les taches de graisse sur une chemise blanche…
Bon, j’espère que d’ici demain il y aura quelque chose car il est difficile de trouver une place en auberge de jeunesse. Et l’hôtel, à la longue, c’est cher (comptez au minimum USD 100.– la nuit à Fort Collins !).
Petit point sur la nourriture
Une chose dont j’ai parlé dans ce billet, c’est la nourriture. Jusqu’ici, je n’ai rien mangé de très raffiné, il y a peut être dans le coin mais ça ne court pas les rues. McDo, Taco Bell, tout ça vous connaissez, je ne vous fais pas un dessin. Les bistrots américains sont moins cosy que les français, mais font des choses plus correctes. Les restaurants, je n’en ai pas vu pour l’instant.
Hier soir, j’ai mangé une salade chez McDo, la seule que celui-ci proposait. Et j’ai eu une sauce bizarre avec, dont je vous photographie la composition.

Un chimiste pourrait-il me rassurer sur le fait que je n’ai pas avalé de produit ayant réduit de 10 ans mon espérance de vie ?
Plus sérieusement, la salade était peu fournie en crudités, il y avait au moins autant de chips mexicaines à l’intérieur que de salade. La sauce était relevée, l’idée était d’avoir une Southwestern Salad (i.e. du Sud Ouest mais pas celui avec les canards, le cassoulet et le roquefort, non, le Sud Ouest avec le Mexique…). Notre roquefort, banni ici, est peut être pourri mais au moins il est naturel.
En parlant de nourriture, ça va être l’heure pour moi d’aller manger avant que tout ne ferme. Je vous laisse donc sur ces bonnes paroles !
À bientôt !
La première journée parait très intéressante. Pas trop de critiques, on est agréablement surpris!!!!Pour la nourriture je pense que dans les jours à venir tu trouveras des choses plus consommables.Bonne continuation.