The Rams, bud!

Hello everybody !

Après ce long week-end de tourisme, les choses sérieuses commencent enfin à Fort Collins. Désolé, je n’ai pas pris de photos aujourd’hui alors je vais en recycler une.

Ah oui, j’aimerais beaucoup rendre hommage aux personnes à qui j’ai parlé aujourd’hui mais je ne donne pas leur nom sans avoir demandé leur autorisation.

Je suis donc arrivé à l’université ce matin, après avoir laissé ma chambre d’hôtel. Comme ce week-end, pour aller en ville, je demande un taxi… en appelant depuis la réception, et ceci à 7h30 après le petit-déjeuner.

La chambre d’hôtel que j’ai quittée ce matin. Les deux lits en jettent, non ?

Je donne l’adresse au chauffeur : « 1100 Center Avenue Mall », en lui disant que c’était dans le campus de CSU (logique !). Nous nous y rendons et il tourne, il tourne, il tourne (comme son compteur, qu’il arrête au bout d’un certain temps faute de trouver ma destination !)… Pour finalement me lâcher sur un parking assez proche du point central du campus. Je lui dis que je me débrouillerai pour trouver le bâtiment d’informatique; en fait, je fais bien ! Le Center Avenue Mall est entièrement piéton, impossible d’y aller en voiture. Le chauffeur aurait donc pu tourner un moment avant d’y entrer, tous les accès sont bouchés par des plots.

Co-ren-tine ? Co-ren-tam ?

Quand je trouve le bâtiment d’informatique, je cherche immédiatement le bureau de mon responsable. Il n’est pas encore là à cette heure (il faut dire qu’il n’était pas tout à fait 8h15, j’arrive trop en avance comme à mon habitude).

Je lui envoie donc un mail, il me dit d’aller voir la secrétaire du département pour commencer, ce que je fais. La dame est très chaleureuse, elle m’attendait presque ! Je lui explique donc que je viens d’arriver, lui donne toutes mes infos. En retour, elle me donne d’autres infos, et quelques trucs à signer. Par contre… comme depuis le début du séjour, mon prénom d’origine bretonne rend confus les américains. Pauvre secrétaire, le prononcer a été un calvaire pour elle ! Heureusement, elle n’aura pas à le faire tous les jours.

Tout va bien, je suis en règle. Il va donc falloir aller chercher badges, clés, comptes informatiques, et tout le tintouin… En fait, tout ça se fait très vite. En l’espace d’une heure, je me suis inscrit comme Research Scholar (assistant chercheur) et j’ai tout obtenu. Nos universités françaises devraient en prendre de la graine…

Mon responsable débarque lorsque je suis avec la secrétaire. Bingo ! Lui prononce correctement mon nom, et d’emblée. Nous faisons plus ample connaissance, il me montre mon bureau (encore occupé par ma prédécésseure). Il est aussi sympathique en vrai que par mail et téléphone, ça fait plaisir. Il a un cours ce matin-là à donner, je le laisse donc y aller. J’ai encore des choses à régler de mon côté aussi…

Taco Bell ? Subway ?

Ma prédécesseure, une étudiante en Master, me croise quand je descends avec mon responsable. Nous remontons ensemble au bureau, elle me dit qu’elle va me montrer un peu les alentours. Très sympa de sa part !

Tout le monde dans les bureaux alentours fait des choses qui tournent autour de mon domaine de prédilection : l’architecture des processeurs, les compilateurs, les caches, etc. Il devrait y avoir de l’émulation !

La fille qui m’a précédé m’emmène donc au bureau des étrangers, où l’on me dit de repasser à 13h pour une session d’information obligatoire. Promis, j’y serai. Midi, nous allons donc manger dans une des cantines… Et là, eh bien… Euh….

Il y a dans le hall central de l’université, cinq ou six échoppes qui constituent une même cantine. On y trouve Taco Bell, Subway, un truc qui fait des burgers, une échoppe chinoise, un bar à soupes. Ouf, il y a quand même un truc sain dans tous ces fast-foods, les soupes. J’en prends une avec un tacos (soit dit en passant, pas si piquant que ça…).

Il paraît qu’il y a un bar à salades, un grill / barbecue, et d’autres cantines plus saines que ce truc à fast-foods sur le campus. J’irai les chercher ces prochains jours car je ne tiens pas à tripler de volume et en taux de cholestérol sur quelques semaines…

L’immigration à l’université

13h, je me rends à l’immigration comme convenu. J’y fais la rencontre d’autres chercheurs / post-docs / étudiants internationaux en échange, comme je le suis.

Oui, c’est un échange, alors pas un Erasmus (de toutes façons j’ai grillé mes deux semestres d’échange Erasmus sur mon master à l’EPFL), mais un échange quand même. Il y a des lois particulières qui s’appliquent aux échangés (je vous sens venir, les mauvaises langues, avec « échangistes »… Non, je n’ai pas dit ce mot !), dont:

  • l’interdiction de fumer de la marijuana (qui est légale au Colorado, mais pas pour les J-1)
  • l’interdiction d’avoir une arme à feu (de toutes façons, c’est interdit sur le campus et aussi dans l’appart où je vais vivre, et j’ose vous dire que je trouve cette interdiction plutôt rassurante que contraignante…)
  • l’interdiction de conduire avec de l’alcool (les locaux ont le droit ?)

Bon, fort de toutes ces restrictions données dans un PowerPoint, je remplis les formulaires donnés, et m’en vais. Il reste cependant une épineuse question : où est-ce que je dors ce soir ?

L’auberge espagnole

Tant qu’à être dans le bâtiment voué aux internationaux, autant demander un logement ici. Je n’aurai mon appartement que samedi, alors d’ici là, je dois aller en vadrouille à droite, à gauche. En tous cas je ne veux pas retourner à l’hôtel de ce week-end, trop loin…

Je demande donc au guichet si quelqu’un connaît des auberges ou gens susceptibles de m’héberger. À défaut, j’irai mendier chez les thésards ou étudiants du département. Une vieille dame vient vers moi, m’explique qu’elle est chargée de ça ! Super, je suis à la bonne enseigne.

Nous passons 30 minutes à discuter, elle cherche des gens dans son immense carnet d’adresses de personnes prêtes à en héberger d’autres. Elle semble avoir trouvé quelqu’un mais il faut qu’elle lui téléphone. En attendant, pour être tranquille ce soir, elle me conseille une auberge de jeunesse, que je réserve. C’est depuis là que j’écris.

Cette dame m’explique que certains hôtes recherchent explicitement des étudiants de telle nationalité. Surprenant ! J’étais plutôt habitué à l’inverse, à savoir en Suisse, me trouver face à quelques personnes qui ne voulaient pas héberger de Français chez elles (pour caricaturer, « pas de Frouzes ici, l’UDC va vous faire dégager chez vous à Annemasse bande de racailles ! » [voir ici la pub anti-Annemassiens de l’UDC dans la Tribune de Genève]). Heureusement, tous les Suisses ne sont pas comme ça, c’est un pays rempli de gens bien, mais on voit bien les taches de graisse sur une chemise blanche…

Bon, j’espère que d’ici demain il y aura quelque chose car il est difficile de trouver une place en auberge de jeunesse. Et l’hôtel, à la longue, c’est cher (comptez au minimum USD 100.– la nuit à Fort Collins !).

Petit point sur la nourriture

Une chose dont j’ai parlé dans ce billet, c’est la nourriture. Jusqu’ici, je n’ai rien mangé de très raffiné, il y a peut être dans le coin mais ça ne court pas les rues. McDo, Taco Bell, tout ça vous connaissez, je ne vous fais pas un dessin. Les bistrots américains sont moins cosy que les français, mais font des choses plus correctes. Les restaurants, je n’en ai pas vu pour l’instant.

Hier soir, j’ai mangé une salade chez McDo, la seule que celui-ci proposait. Et j’ai eu une sauce bizarre avec, dont je vous photographie la composition.

La composition de la sauce salade McDo

Un chimiste pourrait-il me rassurer sur le fait que je n’ai pas avalé de produit ayant réduit de 10 ans mon espérance de vie ?

Plus sérieusement, la salade était peu fournie en crudités, il y avait au moins autant de chips mexicaines à l’intérieur que de salade. La sauce était relevée, l’idée était d’avoir une Southwestern Salad (i.e. du Sud Ouest mais pas celui avec les canards, le cassoulet et le roquefort, non, le Sud Ouest avec le Mexique…). Notre roquefort, banni ici, est peut être pourri mais au moins il est naturel.

En parlant de nourriture, ça va être l’heure pour moi d’aller manger avant que tout ne ferme. Je vous laisse donc sur ces bonnes paroles !

À bientôt !

Downtown Fort Collins

Comme je vous le disais hier, je suis allé faire un tour « en ville » à Fort Collins, pour découvrir un peu l’endroit, qui contraste pas mal avec les alentours quasi désertiques de mon hôtel…

How d’you get to downtown Fort Collins ?

Pour se rendre à Fort Collins « ville », dont mon hôtel est assez éloigné, il y a deux possibilités : soit y aller à pied (au bord d’une route où les gens roulent entre 70 et 90 km/h), soit prendre un taxi. Comme je tiens à rester en vie, j’ai préféré la solution taxi…

Je vais à la réception pour demander les numéros de téléphone de taxis alentours. La réceptionniste (oui, c’est une dame, mais c’était un homme quand je suis arrivé) me donne des cartes de visite de taxis, je remonte à ma chambre pour tenter d’en appeler un.
Comme je n’ai pas de mobile qui fonctionne ici, je suis obligé d’utiliser un fixe; je tente d’appeler depuis (pardon, de dépoussiérer) le téléphone dans ma chambre. Ça grésille, la tonalité est mauvaise, et le numéro n’est pas compris par le serveur à l’autre bout de la ligne. Tout le monde a un portable, vraiment tout le monde !
Il y a aussi des applications (sauce Uber) mais pour les utiliser il faut confirmer son téléphone via un SMS… que je ne peux pas recevoir. Donc, je peux oublier ce moyen, ne reste plus que la méthode à l’ancienne ! C’est donc depuis la réception que j’appelle le taxi, réservé pour 14h, ce qui me laisse le temps de manger (il était midi).

On fait très rapidement le tour de la « zone industrielle » dans laquelle se trouve mon hôtel; il n’y a pas de cantine ou de cafétéria, que quelques entreprises, un centre automobile, un concessionnaire Honda (qui vend de gros quads qu’on n’oserait pas conduire en France sans se donner mauvaise conscience pour la planète)… et McDo. J’y vais donc manger.

Le Big Mac + double ration de frites (c’est ça la République !) m’a coûté USD 7.– (noté ici $7), soit à peine CHF 6.60 ou 5.81€; c’est au moins deux fois plus cher, le McDo en France, si je me souviens bien…

There are trolleys there downtown

Le chauffeur de taxi vient donc me chercher à l’heure indiquée.  Je lui indique que je veux aller à Downtown Fort Collins, il m’y emmène, parcourant les 6 miles séparant l’hôtel du Downtown Transit Center. C’est un « pôle d’échanges » entre les quelques bus desservant l’agglomération de Fort Collins.

Quand je dis « quelques », c’est à dire pas beaucoup… Pour une agglomération comptant quatre fois plus d’habitants qu’Aubagne (~160’000 personnes), il y a moins d’une dizaine de lignes de bus. Et les derniers sont autour de 18h : n’y comptez pas pour rentrer chez vous à 4h du matin pour ne pas avoir à conduire ! Ici c’est clair, les gens roulent en voiture.

Plein de bâtiments m’entourent, tous plus ou moins semblables. Quelques-uns attirent mon attention.

Le tribunal local et son drapeau US. J’espère ne pas y passer !

Je vadrouille un peu au hasard, et finis par tomber sur une zone délimitée qui constitue le « Old Town » (autrement dit le vieux Fort Collins).

Le plan du vieux centre ville… où il est interdit de fumer

Le vieux centre-ville est parcouru par une ligne de train. J’avais demandé au chauffeur de mon taxi en arrivant s’il y avait des trains qui la parcouraient, il m’a baragouiné quelque chose en m’expliquant qu’il y avait des trolleys qui remontaient cette avenue.

En fait, il n’y a plus de trains de passagers ici depuis des décennies, m’expliquera plus tard le responsable de l’office du tourisme. Mais des trains de marchandises et fret, si ! Je suis surpris par l’un d’entre eux dont le klaxon fait un bruit monstrueux (qui ferait presque trembler les vitres !). Le convoi, mû par une locomotive grosse comme un semi-remorque, est composé d’entre 30 et 40 wagons (ce qui lui fait une longueur de plus d’un kilomètre !) roule à 50 km/h en ville. Les 24 caisses des unités multiples de TGV Atlantique (les plus longs de France) font pâle figure à côté…

Un train de marchandises américain, long, long, long…

Le vieux centre-ville est lui plein de bars. D’ailleurs sur la photo ci-dessus vous en voyez un. Je me suis arrêté dans l’un d’entre eux choisi au hasard, pour boire une mousse. Sachez déjà que c’est interdit si vous avez moins de 21 ans et on m’a demandé mon ID (mon passeport faisant office d’ID ici).

Fort Collins est plein de petites brasseries, qui font leur propre bière. Et contrairement à je ne sais quel cliché qui veut que les bières européennes soient incomparablement meilleures que les américaines, les quelques bières que j’ai goûtées (une brune, une blonde) ont de quoi faire bonne concurrence aux meilleures de chez nous ! Bon, c’est peut être parce qu’elles sont faites sur place, j’irai goûter aussi aux industrielles dans les semaines à venir pour avoir une idée.

Une bonne brune locale ! Recommandée par un barman du vieux Ft Collins

Les bars font tout pour attirer la clientèle. Tout, même l’hypnose ! En témoigne un chevalet que j’ai vu en passant…

Oui, je veux une bière !

Have you seen the Rams playing ?

Il y a un aspect dont je n’ai pas encore parlé, c’est le sport. Ici on joue au foot ! Oui mais pas au foot comme on l’entend, personne ne connaît l’OM ni le PSG ici. Non, c’est du foot américain… Et l’équipe locale à Fort Collins, c’est celle de Colorado State University (dites CSU), les Rams. Tout le monde ou presque porte un T-Shirt de CSU, et dans les rues figurent des bannières « Rams ». C’est comme l’OM à Marseille…

J’ai regardé un match de foot américain en allant manger le soir dans un pub irlandais. En fait, c’est un sport de brutes !! Les mecs se foncent dessus, avec une violence pire encore qu’au rugby. J’avais déjà lu (ici) que le rugby laissait de graves séquelles, j’espère que les joueurs de foot américain en sont aussi conscients !
Pour la petite histoire, en rentrant à l’hôtel le soir, j’ai regardé la télé et une émission sur les Broncos de Denver; il y avait une rubrique « Life After Football » (la vie après le foot), et un des joueurs des Broncos était présenté, il venait d’obtenir un master de l’université du Colorado à Denver. J’ai tout de suite pensé à Ribéry, joueur surdiplômé du Bayern, et aux bacheliers de l’OM célébrés chaque année comme il se doit… Sans commune mesure !

Old Town Square

La place centrale de la ville s’appelle Old Town Square. Entourée de bars, de boutiques diverses et d’un office du tourisme, c’est là que les jeunes sortent. Elle est ornée d’un caillou-fontaine fait en pierres locales. En le voyant, de loin, je me suis dit « Tiens, un lion de Belfort ! ». En fait non, ça n’a rien à voir avec le lion de Bartholdi, mais c’est marrant comme de loin on identifie les statues…

Le « lion de Belfort » de Fort Collins. Avouez qu’il en jette !

La place centrale est aussi ornée d’une petite fontaine à jets.

« La fontaine de Fort Collins ! » « Non, c’est moi qui l’ai dit en premier ! »

Bon, il n’y a rien de si spectaculaire à propos du centre-ville dans ce que l’on y trouve, parce qu’en fait c’est assez récent. Les plaques d’égout indiquent 1986, il ne me paraîtrait pas surprenant que le centre ait été édifié à ce moment-là…

L’office du tourisme

Comme vous l’avez peut-être lu, je suis allé à l’office du tourisme de Fort Collins. Là, j’ai été reçu par un homme que je pourrais presque qualifier de « vieux sage »: cet homme paraissait très érudit au sujet de la ville et connaissait plein de choses qui auraient pu paraître cachées pour des touristes !

Quand je suis entré dans son échoppe, je pensais simplement demander une carte de la ville. Mais il est allé bien plus loin : il m’a sorti quelques dépliants parmi la foule qu’il avait en me disant que ça m’intéresserait; il m’a expliqué l’histoire des brasseries locales, du chemin de fer local (qui va du Wyoming au Texas, et ne prend plus de passagers depuis l’arrivée de l’autoroute…), des T-Shirts oranges que les gens portent (parce que ce sont les couleurs des Broncos et pas des Rams, et deux personnes sont entrées en s’étonnant de ces couleurs…).

J’ai donc passé un bon moment dans l’office du tourisme à discuter avec un type particulièrement ouvert et passionné par sa ville. Je ne regrette pas mon passage !

On mange et on rentre !

Ici, les gens mangent tôt le soir. Le gars de l’office du tourisme m’a dit que ça s’échelonnait entre 17 et 19h; je suis donc allé manger vers 18h30, avant que les brasseries ne ferment, mais à une heure « correcte » au sens de mon estomac !

J’ai mangé un steak dans un pub irlandais, en regardant un match de foot américain. Et quand on vous sert un plat aux US, on vous donne des sauces avec… dont de la moutarde. Et regardez combien on peut être fier d’être français !

De la moutarde « French’s » !

En même temps dans le bar, des gens mangeaient des cacahouètes, en jetant les coques par terre. Le sol en était jonché ! Ça fait bizarre pour un Français qui rentre et qui est habitué à voir des bistrots « clean », au moins en façade.

Après avoir mangé, la vie nocturne commençait et la diurne s’éteignait. J’étais fatigué, car pas encore habitué au rythme local, donc j’ai décidé de rentrer… et là, quand vous n’avez pas de portable, vous faites comment pour appeler un taxi ? Et bien vous allez au payphone (publiphone).

Je n’ai trouvé qu’un seul payphone en ville, alors je m’y suis rendu. Il est facile à utiliser : vous mettez des pièces, composez le numéro, et ça marche. Par contre, pensez à demander la monnaie avant de raccrocher ! Après, c’est trop tard, la roulette pour rendre la monnaie tourne dans le vide.

J’ai réservé mon taxi depuis là, mais c’est un serveur automatique qui m’a répondu. Le problème est que ce truc utilise la géolocalisation des téléphones pour déterminer l’adresse où l’on est, et l’antiquité qu’est le publiphone est parfaitement incompatible avec ça… donc le chauffeur du taxi a appelé la cabine ! Mais la sonnerie est particulièrement courte : ça sonne pendant une seconde, et si vous ne décrochez pas, vous avez perdu l’appel… Il a donc fallu que le chauffeur appelle deux fois (je m’étais éloigné de la cabine) pour que je décroche et lui explique où j’étais. Il a eu du mal à comprendre ce qui se passait, mais je lui ai expliqué à bord que je n’avais pas de portable qui marchait…

Et puis voilà, ce fut tout pour ce samedi !

Là, on est dimanche midi, je passerai l’après midi à l’hôtel (à la piscine…) car il fait chaud et tout est fermé dans les alentours.

À bientôt !

Welcome to the USA !

C’est parti ! Me voilà donc arrivé aux USA après un long voyage…

Tout a commencé à Marignane hier matin (on était vendredi 8); valise enregistrée, contrôles passés, ma voià prêt à décoller, direction Fort Collins (Colorado) ! J’ai réservé pour les quelques soirs à venir, avant d’aller à l’université lundi, une chambre d’hôtel; bref, tout est prêt. Y compris l’avion !

En voyage pour Denver !

L’avion pour Francfort à Marignane

Le voyage s’est déroulé sur deux vols : l’un de Marignane à Francfort, puis l’autre, de Francfort à Denver (aéroport le plus proche de Fort Collins, et accessoirement, où l’on peut passer l’immigration). Tout ça assuré par la Lufthansa (compagnie porte-drapeau de l’Allemagne !).

J’avais peur d’une chose : n’ayant qu’une heure pour faire ma correspondance à Francfort, j’aurais craint de rater mon vol pour Denver avec un contrôle de police ou un aéroport trop grand dans lequel je me serais perdu… Heureusement, dans l’avion pour Francfort, le commandant de bord, fort sympathique, m’a expliqué que nous arrivions dans le même terminal et que je n’avais que quelques mètres à faire. Moyennant un contrôle des passeports et un coup d’ascenseur, j’étais en effet arrivé à la porte d’embarquement. Au top, les allemands !

Will Sie eine Sauerkraut ?

L’intérêt de voyager avec les allemands, c’est qu’ils ne mangent pas de main morte. Et ils font de bons plats ! La preuve : deux repas chauds ont été servis durant le voyage pour Denver (un à 13h30 heure de Paris, après le décollage; l’autre avant midi heure de Denver). Si le boeuf en sauce du premier repas était une plutôt bonne surprise, le clou a été le second repas : une choucroute ! Amateur de ce plat, je me le suis fait servir avec une bière. Un dernier petit coin d’Europe, et pas des moindres, avant de mettre les pieds en Amérique (parce que c’est quand même ça le but du voyage, hein) !

Une chose : la choucroute c’est bon, mais ça donne des flatulences, encore plus avec la bière. Heureusement qu’elle a été servie vers la fin du vol…

Le personnel de bord était adorable, allemand aussi, et je m’étais fait un point d’honneur à ne parler avec eux que dans la langue de Goethe. Et ça a plutôt bien marché !

Begin: fines double in work zones

Arrivé à l’aéroport de Denver (et bien crevé, soit dit en passant, parce que ça faisait déjà 17h que j’étais levé), j’avais réservé une navette pour Fort Collins que je devais trouver. Elle était à 16h30, et je n’avais pas récupéré ma valise à 16h15, dans un aéroport dont j’ignorais tout… Heureusement, ma valise est arrivée dans le baggage claim suffisamment à temps pour que je puisse faire le tour de l’aéroport avant de trouver la navette en question.

Ah oui, dans la zone de l’immigration au baggage claim, c’est portables interdits, photos interdites ! Les agents veillent au grain. J’ai préféré ne pas tenter le diable.

La navette se réserve par téléphone. Mais… arrivé à Denver, impossible de se connecter au réseau mobile local ! J’avais bien fait d’appeler la navette depuis Francfort. En effet, les mobiles US utilisent pour la 3G des fréquences non utilisées en Europe. Du coup, mon Jolla, bien européen, ne fonctionne pas ici…

La navette prend l’autoroute pour aller à Fort Collins. Et devinez quoi ? L’autoroute est payante ! Mais les américains sont plus malins que nous : vous passez sous un portique, votre plaque d’immatriculation est lue, et la société d’autoroute vous envoie la facture. Pas d’immense queue à faire dans une station à 25 couloirs comme chez nous en France. Ça change la vie ! Surtout quand vous avez, sur une autoroute traversant le désert, un trafic digne de l’A7 un jour de chassé-croisé estival…

Il y a des travaux tous les 5 kilomètres, et un panneau les annonce, disant « Begin : Fines double in work zone » (et « End work zone » ). En gros, si vous prenez une prune sur radar ici, vous paierez donc deux fois plus cher qu’ailleurs… Les chauffards sont prévenus !

Dans la navette plus petite qui m’a conduit à l’hôtel, nous étions deux : la dame avec qui j’étais venait de Minneapolis en avion. La facilité avec laquelle on discute avec le chauffeur et les autres passagers m’a surpris; les américains se laissent plus facilement aborder (et sortent plus vite des vannes) que les français !

This is your breakfast voucher

Me voilà donc à l’hôtel que j’avais réservé (et d’où j’écris). Je vais à la réception pour m’enregistrer, demande à payer en carte bleue car ici on paye d’avance. La chance m’a souri, ça a marché ! Faute de chambres simples, j’irai donc en chambre double.

Le réceptionniste m’explique ce que l’on trouvait à l’hôtel (wifi, piscine, etc qui semblent être le standard dans les environs), et me file un breakfast voucher, pour prendre le breakfast le matin. Les horaires sont de 6h à 9h, pas question de traîner au lit !
Il faut dire aussi pour la piscine que la température extérieure en septembre est encore de 30 degrés (Celsius), je vous laisse imaginer en plein été !

Il n’y a pas de pension complète ici, juste le breakfast, mais je suis dans une zone commerciale, donc trouver à manger n’est pas le plus gros souci. Rien que à côté de l’hôtel, il y a un McDo…

Je vadrouille un peu autour de l’hôtel, mais fatigué comme je suis, je décide de me coucher à 20h (4h du matin heure de Paris !). Mon horloge biologique devant se régler, je me réveille à 2h du matin… mais je parviens à finir la nuit jusqu’à 6h. Dur, le premier réveil ! Mais splendide paysage (au fond).

L’aurore au Colorado vue depuis l’hôtel. Les couleurs sont encore plus belles en vrai !

On distingue les Rocheuses au fond… eh oui, le Colorado est montagneux !

Au même moment sur CNN passent des images apocalyptiques du Mexique, de Miami (l’ouragan Irma s’apprête à passer en Floride)… J’ai vu ça à la télé pendant le breakfast, que d’ailleurs je n’ai pas trouvé plus surprenant que ça (étaient proposés assez essentiellement des choses sucrées style gaufres, Kellogg’s, tartines de pain de mie, confitures, café / jus d’orange… Ah oui, il y avait aussi du tabasco que certains mettaient sur les gaufres. Pour se réveiller l’estomac à 8h du matin… bon appétit !).

Bon, pour l’instant, je n’ai pas vu grand’chose des USA. Ce week-end est touristique, je vais donc en profiter ! Je vais aller visiter un peu aujourd’hui Fort Collins, qui m’accueillera pendant l’année à venir (je vais travailler à Colorado State University).

Je vous en dirai plus sur Fort Collins ce soir ou demain matin !